mercredi 10 août 2011

Vitamine D

La vitamine D est une vitamine produite par le corps grâce à la lumière du soleil. Elle joue un rôle très important pour les os. En effet, la vitamine D participe à la fixation du calcium sur les os.



La vitamine D a été découverte à partir d'étude sur une maladie : lerachitisme.

Cette maladie était traitée par la prise d'huile de foie de morue. Ce n'est qu'en 1920 que l'étude de cette huile permet de découvrir la vitamine D.

La vitamine D est une vitamine liposoluble, qui peut donc être stockée dans le corps. Une petite partie de la vitamine D nécessaire au fonctionnement de l'organisme est apporté par l'alimentation, mais la plus grande partie est produite directement par le corps, à l'aide de lalumière du soleil.


Historique de la vitamine D


Comme pour la vitamine C, la découverte de la vitamine D est liée à une maladie : le rachitisme. A la fin du 18° siècle, on découvre que l'huile de foie de morue soigne cette maladie, mais il faut attendre les années 20 pour découvrir que c'est grâce à la vitamine D contenue dans cette huile.



Dès l’Antiquité, on note l’existence d’une maladie, le rachitisme, touchant les enfants vivant dans des régions pauvres et faiblement ensoleillées, et caractérisée par de gros os mous.

Bien plus tard, vers la fin du 18ème siècle, un médecin anglais, Dale Percival préconise l’administration d’huile de foie de morue afin de prévenir la maladie, voire d’améliorer l’état de santé des enfants atteints de cette maladie.

Puis en 1865, un médecin français, Armand Trousseau affirme que le soleil a également un effet bénéfique.

Mais ce n’est finalement qu’en 1920 que deux chercheurs, Mac Collum et Mellanbourg font la relation entre l’efficacité de l’huile de foie de morue dans la prévention et le traitement du rachitisme, et la présence dans cette huile d’une substance, la vitamine D.

Et c’est finalement un chimiste allemand du nom de Windaus qui réussit à élucider la constitution de la vitamine D en 1928 et isola lavitamine D2 puis la vitamine D3.


Définition de la vitamine D


La vitamine D regroupe en réalité un ensemble de 5 vitamines D différentes, numérotées de 1 à 5. Ce sont des vitamines liposolubles, dont une petite partie est apportée par l'alimentation, le reste étant synthétisé par le corps à partir de la lumière.



Quand on parle de vitamine D, il s’agit en fait d’un groupe de stérols chimiquement distincts.

On connaît plusieurs vitamines D : les vitamines D1, D2, D3, D4 et D5, très voisines les unes des autres.

Mais les plus connues et utilisées sont : la vitamine D3 oucholécalciférol (ou colécalciférol) et la vitamine D2 ou calciférol (ouergocalciférol).

Les vitamines D sont peu répandues dans la nature et leur apport alimentaire joue, chez l’adulte, un rôle secondaire : seulement 20% environ de la quantité totale de vitamine D provient de l’alimentation.

L’essentiel de la vitamine D est issu de la production endogène (produite par le corps), d’origine cutanée. C’est pour cette raison que la vitamine D n’est pas à proprement parler une vitamine, même si on la classe dans cette catégorie. D’un point de vue fonctionnel, il s’agirait plutôt d’une hormone.

Ainsi, la vitamine D2 résulte de la transformation, par activation photochimique (avec l'aide de la lumière), de la provitamine D2 ou ergostérol, alcool composant l’ergot de seigle.

Et la vitamine D3, principale forme présente dans les cellules de notre organisme, est produite dans la peau par l’isomérisation du 7-8 déshydrocholestérol ou provitamine D (elle-même provenant de la déshydrogénation du cholestérol), sous l’action des rayons solaires ultra-violets.

La forme active de la vitamine D3, la 1,25-dihydroxycholécalciférol (ou calcitriol), est obtenue après 2 hydroxylations successives de la vitamine D3, une dans le foie, puis une deuxième dans le rein.

La vitamine D est une vitamine liposoluble (soluble dans les graisses) et thermostable (résistante à la chaleur). Elle est en revanche sensible à la lumière, aux acides, aux alcalis et à l’oxydation de l’air.

Absorbée dans l’intestin grêle de manière passive, elle rejoint la circulation générale par voie lymphatique, incorporée aux chylomicrons. Ses sites de stockage principaux sont : le foie, la peau, les reins, la rate, les muscles, le tissu adipeux et le sang.

L’élimination de la vitamine D se fait par voie fécale.

Pour résumer :
- 20% de la vitamine D provient de l'alimentation
- 80% est produite par le corps à partir de la lumière du soleil

Note : Il faut signaler que la peau ne peut fabriquer de vitamine D que lorsque la longueur d’onde des ultraviolets B est inférieure à 313 nanomètres. Or, la France ne reçoit pas de rayonnement inférieur à 313 nm entre novembre et février. Il convient donc durant cette période de prendre une supplémentation lorsqu’on est un sujet à risque.

En revanche, de mars à octobre, l’exposition solaire associée à l’apport alimentaire couvre suffisamment les besoins de l’organisme en vitamine D.


Propriétés de la vitamine D


La vitamine D est surtout connue pour son action sur les os. Elle participe à la fixation du calcium sur les os et les dents. Elle est donc essentielle à la croissance du squelette.



Ci-après la liste des rôles et actions de la vitamine D :

- La vitamine D intervient de manière très importante dans leprocessus d’ossification par plusieurs mécanismes :
- Au niveau intestinal, elle stimule l’absorption du calcium et duphosphore en réglant leurs teneurs dans le sang.
- Au niveau de l’os, elle assure la fixation du calcium et du phosphore de manière à favoriser la minéralisation du squelette.
- Au niveau du rein, elle augmente la réabsorption tubulaire du calcium.

Ces actions conjointes permettent une meilleure croissance et une bonne consolidation de l’os et des dents, ce qui induit une prévention de l’ostéoporose et des fractures.

Pour cela, elle agit en étroite relation avec les hormones qui contrôlent le métabolisme calcique : la parathormone (PHT) sécrétée par les parathyroïdes et hypercalcémiante, et la calcitonine sécrétée par lathyroïde et hypocalcémiante.

- La vitamine D prévient l’apparition du rachitisme, surtout dans les pays où l’ensoleillement est peu important.
- La vitamine D est essentielle au bon fonctionnementneuromusculaire.

- Elle est indispensable à la coagulation sanguine en stimulant l’agrégation plaquettaire.

- Elle participe à la régulation cardiaque.

- La vitamine D renforce le système immunitaire. Elle agit notamment comme protection pour le système immunitaire de la peau et améliore sa structure, conservant ainsi l’intégrité des différentes couches et participant alors au maintien de l’hydratation.


Besoins quotidiens en vitamine D


Les AJR, apports journaliers recommandés, en vitamine D sont de 10 microgrammes par jour. Mais cet apport est variable, en fonction de l'âge et de l'état physiologique, mais aussi en fonction de la dose de soleil reçue chaque jour.



Les besoins quotidiens en vitamine D sont variables. Ils sont fonction de l’âge, de la pigmentation cutanée et de l’ensoleillement.

Ils sont généralement exprimés en U.I ou unité internationale.

Les apports journaliers recommandés (AJR) en vitamine D sont de l’ordre de 10 microgrammes, soit 400 U.I (1 U.I=0,025 microgr), pour un adulte de base.

Ces besoins augmentent au cours de la grossesse et de l’allaitement, ainsi que durant la phase de croissance et chez les personnes dont la peau est sombre ou mate car elles absorbent moins les ultraviolets dont le corps a besoin pour fabriquer la vitamine D.

Ainsi, pour un enfant dont la pigmentation est élevée, et vivant de surcroît dans un pays faiblement ensoleillé, on recommandera unapport en vitamine D multiplié par 3.

Age / EtatAJR en vitamine D
De la naissance à 1an (nourri au sein)1000 U.I soit 25 microgramme
De la naissance à 1an (nourri au biberon400 U.I soit 10 microgramme
De 1 à 3 ans400 U.I soit 10 microgramme
De 3 ans à 15 ans400 à 600 U.I soit 10 à 15 microgramme
Femmes400 U.I soit 10 microgramme
Hommes400 U.I soit 10 microgramme
Femmes enceintes600 à 800 U.I soit 15 à 20 microgramme
Femmes allaitant600 U.I soit 15 microgramme
Personnes âgées (+ 65 ans)600 U.I soit 15 microgramme


Carence en vitamines D


Une carence en vitamine D peut avoir de graves effets sur la santé. Chez l'enfant elle peut provoquer le rachitisme (problèmes osseux et neurologiques) et chez l'adulte, la carence se traduit par une déminéralisation des os chez les adultes.



Une hypovitaminose D due à une carence d’apport est rare. Seuls les végétaliens, qui ne consomment ni viandes, ni œufs, ni poissons et ni produits laitiers, ont plus de risque d’être en déficit alimentaire.

La carence en vitamine D est essentiellement causée par unmanque d’exposition au soleil. Ainsi, elle se manifeste plus souvent durant la période hivernale, dans certaines parties du monde où l’ensoleillement est moindre, ou bien chez des personnes qui voient peu le soleil (les malades, les personnes âgées, les invalides….).

Elle peut également être due à un défaut d’absorption intestinale (héréditaire ou consécutif à la prise de certains médicaments), à une maladie telle que la mucoviscidose ou à une pathologie hépatique.

La carence en vitamine D entraîne une diminution de l’absorption intestinale du calcium et du phosphore et entrave la fixation du calcium au niveau de l’os.
Ce qui a pour effet de provoquer une déminéralisation continue des os et des dents par abaissement du taux de phosphore et de calcium, et caractérisée par des troubles de l’ossification.

VITAMINE D ET RACHITISME :


Une carence en vitamine D entraîne le rachitisme chez l’enfant. Cette pathologie se rencontre surtout chez les enfants de 6 à 18 mois et correspond à un défaut de calcification du squelette. Le rachitisme se traduit par :

- Des signes osseux : un ramollissement des os du crâne, une augmentation du périmètre crânien, un retard dans la fermeture des fontanelles, des troubles de la dentition, un retard de croissance, les os sont gros et incurvés,…

- Des signes neurologiques : une hypotonie musculaire généralisée, responsable de hernie ombilicale et de retard dans l’acquisition de la marche, un retard mental...

- Des signes biologiques : hypophosphorémie (baisse du taux de phosphore sanguin) et hypocalcémie (baisse du calcium sanguin).

- Des manifestations viscérales : broncho-pneumopathies spasmodiques, augmentation de la grosseur des ganglions et de la rate, tétanie…

Le traitement du rachitisme consiste en l’administration de vitamine D. La rachitisme par avitaminose D évolue spontanément vers la guérison après l’âge de 2 ans, mais laisse de grosses séquelles osseuses et pulmonaires. C’est pour cette raison que de nos jours, on administre de manière préventive de la vitamine D dès la naissance et jusque vers l’âge de 2 ans, afin de supprimer tout risque d’avitaminose D.

VITAMINE D ET DÉMINÉRALISATION DES OS :


La carence en vitamine D produit une ostéomalacie chez l’adulte. Elle correspond à une déminéralisation généralisée du squelette par insuffisance de fixation phosphocalcique sur la matrice protéique de l’os, ce qui rend l’os poreux. Elle se traduit par :

- Des douleurs osseuses, profondes et vives, responsables d’une démarche dite « en canard ».

- Des déformations de la colonne vertébrale (cyphose) et du bassin.

- Un tonus musculaire réduit.

- Des fractures spontanées dans les cas graves.

Le traitement consiste en l’administration de vitamine D associée au traitement de la cause (gastrectomie, cirrhose, pancréatite chronique, maladie coeliaque ou néphropathie, responsable de l’excès d’élimination urinaire du phosphore et du calcium).

Outre le rachitisme et l’ostéomalacie, la carence en vitamine Dpeut entraîner des troubles dentaires, de l’ostéoporose ... mais également des problèmes d’anémie, d’agitation et d’irritabilité, des douleurs musculaires, voire la tuberculose osseuse.


Excès en vitamine D


La vitamine D est une vitamine liposoluble, donc stockée dans le corps. Ce stockage explique que la vitamine D peut devenir toxique à haute dose, car l'excès va s'accumuler dans l'organisme, jusqu'à provoquer des problèmes de santé.



L’hypervitaminose D survient après administration de trop fortes doses de vitamine D ou de ses métabolites.

Les doses massives sont toxiques chez l’adulte et des doses de 1800 U.I /jour pourraient être toxiques chez les enfants.

Des anomalies fœtales ou un avortement peuvent aussi se produire en cas de prise de doses massives lors de la grossesse.

Un excès en vitamine D se traduit par :

- Des signes cliniques : céphalées, asthénie, perte d’appétit voire anorexie, amaigrissement, arrêt de croissance, nausées et vomissements, diarrhées, polyurie (augmentation du volume des urines), polydipsie (soif exagérée), déshydratation, hypertension artérielle ; lithiase calcique, calcification tissulaire (dépôt de calcium sur les tissus), en particulier rénale ( calculs rénaux) et vasculaire (durcissement des artères); insuffisance rénale.

- Des signes biologiques : hypercalciurie, hypercalcémie, hyperphosphatémie, hyperphosphaturie.

- Des troubles neurologiques : troubles de l’humeur, agitation, dépression mentale.

Pour éviter tout surdosage, il faut tenir compte des doses totales de vitamine D en cas d’association de plusieurs traitements comportant cette vitamine, d’autant plus qu’elle est liposoluble et peut donc s’accumuler dans l’organisme.

Il faut donc surveiller la calciurie (taux de calcium dans l’urine) et la calcémie (taux de calcium dans le sang) régulièrement si c’est le cas. Mais si il y a malgré tout surdosage, il faut alors cesser l’administration de vitamine D, réduire les apports calciques, augmenter la diurèse et boire abondamment.

En l’absence de traitement rapide, les séquelles peuvent être irréversibles : lésions du cœur et des reins (néphrocalcinose).


Sources alimentaires de vitamine D


La vitamine D n'est pas très présente dans l'alimentation courante. Ce n'est pas très gênant car seule une petite partie de la vitamine D provient de l'alimentation. Les aliments les plus riches en vitamine D sont les foies de poissons.



La vitamine D est peu répandue dans la nature et les aliments courants

On retrouve la vitamine D3 dans les produits d’origine animale : leshuiles de foie de poisson (flétan, morue), le jaune d’œuf, le foie d’animaux, les poissons gras (saumon, maquereau, sardines,..), le lait enrichi (lait entier, lait de soja), le beurre, certains fromages….

Les sources de vitamine D2 sont d’origine végétale : les champignons, les levures, les céréales, les légumes verts crus, les huiles végétales, ...

Liste des aliments riches en vitamine D :

AlimentTeneur en vitamine D
Huile de foie de thon (1c à thé)250.000 U.I soit 6250 microgramme
Huile de foie de flétan (1c à thé)12.500 U.I soit 310 microgramme
Huile de foie de morue (1c à thé)440 U.I soit 11 microgramme
Saumon cuit (100g)360 U.I soit 9 microgramme
Jaune œuf (100g)350 U.I soit 8,75 microgramme
Maquereau cuit (100g)345 U.I soit 8.5 microgramme
Sardines à l’huile (100g)300 U.I soit 7,5 microgramme
Thon en conserve (100g)300 U.I soit 7,5 microgramme
Œuf entier (1)40 U.I soit 1 microgramme
Champignons (100g)150 U.I soit 3,75 microgramme
Foie de veau (100g)50 U.I soit 1,25 microgramme
Foie de bœuf cuit (100g)40 U.I soit 1 microgramme
emmental (30g)30 U.I soit 0,75 microgramme
Lait de vache (250ml)15 U.I soit 0,375 microgramme
Beurre (10g)4 U.I soit 0,1 microgramme



Rappel : 1 U.I = 0,025 microgrammes de vitamine D.


Indications thérapeutiques de la vitamine D


La vitamine D est parfois utilisée en usage médical, pour traiter le rachitisme et ralentir l'ostéoporose, mais aussi en prévention du cancer de la prostate ou du diabète.



Dans certains cas, la vitamine D peut être prescrite par un médecinpour traiter ou prévenir différentes maladies.

- Prophylaxie (prévention) de la carence en vitamine D systématique :
- chez le nouveau-né et le nourrisson.
- chez la femme enceinte au cours du dernier trimestre de grossesse.
- chez la femme allaitant à la fin de l’hiver et au printemps.
- chez les personnes âgées ou confinées.
- éventuellement chez l’enfant ou l’adolescent dont l’exposition solaire est insuffisante ou dont la pigmentation cutanée est élevée, et qui a un régime alimentaire déséquilibré, qui est sous traitement médicamenteux (anti-convulsivants, corticoïdes au long cours) ou qui souffre d’une pathologie digestive (malabsorptions intestinales ou mucoviscidose) ou d’une insuffisance hépatique.

- Traitement de la carence en vitamine D : le rachitisme, l’ostéomalacie, l’hypocalcémie néonatale, la maladie de Crohn.

- Troubles de l’ossification, retard de croissance et problèmes de caries dentaires.

- Prévention et ralentissement de l’ostéoporose (en association avec du calcium) en particulier chez les personnes de plus de 50 ans et chez les femmes post-ménopausées.

- Consolidation des fractures.

- Effet protecteur contre certains cancers, notamment celui de la prostate, du colon et du sein, en inhibant la croissance des cellules malignes.

- Prévention de maladies auto-immunes telles que le diabète de type I, l’arthrite rhumatoïde, les maladies inflammatoires digestives et la sclérose en plaques, grâce à une supplémentation en vitamine D durant la période de croissance.

- Tuberculose pulmonaire.

- Traitement du psoriasis.


Surveillance du taux de vitamine D


De nombreuses personnes doivent faire attention à leur apports en vitamine D, pour prévenir les risques de carences. Il est particulièrement important de surveiller ces apports dans le cas de faible exposition au soleil.



Chez certaines personnes, il est important de surveiller le taux de vitamine D, pour éviter toute carence.

La prévention de la carence en vitamine D devrait être systématique dans les cas suivants :

- Chez les nouveaux-nés, les nourrissons et les jeunes enfants afin d’éviter le rachitisme (12% des 4-6 ans ne reçoivent pas les apports conseillés en vitamine D et 6%sont carencés).

- Chez le grand enfant et l’adolescent en période hivernale ou vivant dans des régions où le soleil est quasiment inexistant.

- Chez les enfants ayant une pigmentation cutanée élevée car le pigment fait barrière aux UVB et donc empêche la transformation de la provitamine D en vitamine D.

- Chez la femme enceinte au cours du dernier trimestre (100.000 U.I en une prise, éventuellement renouvelée une fois dans certaines conditions) et chez la femme allaitant à la fin de l’hiver et au printemps. Des quantités suffisantes sont nécessaires durant ces périodes, mais il faut éviter des doses excessives (>à 400 U.I /jour) qui peuvent provoquer des effets indésirables chez l’enfant.

- Chez les personnes sous traitement anti-convulsivant(barbituriques par exemple) ou sous corticothérapie au long cours car elles peuvent déclarer une carence en vitamine D.

- Chez les personnes très âgées ou confinées chez elles (invalides, grands malades, personnes alitées au long cours,…) .

- Lors d’affections pouvant augmenter les besoins en vitamine D : chez l’alcoolique chronique ; chez les personnes (enfant ou adulte) présentant un défaut d’absorption lié à une maladie intestinale ; chez les personnes manifestant un excès d’élimination suite à un dysfonctionnement organique tel qu’une diarrhée ; chez les sujets ayant une maladie du foie, une maladie coeliaque ou ayant subi une résection chirurgicale de l’estomac ou de l’intestin, dans les allergies au soleil…..

- Chez les personnes ayant un régime alimentaire déséquilibré : régime pauvre en calcium, les végétariens, les végétaliens, les nourrissons allaités (car le lait maternel est pauvre en vitamine D) ou ne recevant pas de lait enrichi en vitamine D.

- Chez les personnes présentant une pathologie dermatologique étendue ou souffrant d’une maladie granulomateuse (tuberculose, lèpre,…).

- Chez les personnes utilisant de l’écran total en permanence.

- Chez les personnes qui n’exposent pas ou peu leur peau au soleilpour des raisons religieuses (le voile islamique par exemple).

- Chez les personnes présentant une hypercalcémie, une hypercalciurie ou des lithiases calciques car c’est un risque très important de déclarer une hypervitaminose D, toxique pour l’organisme.


Conseils sur la vitamine D


Pour terminer ce dossier, voici quelques conseils complémentaires sur l'utilisation de la vitamine D. A noter que quelques bains de soleil pendant l'été permettent de produire de la vitamine D pour presque toute l'année.



Derniers conseils et informations sur la vitamine D :

- En thérapeutique, on utilise essentiellement des produits à base decholécalciférol (uvédose) et d’ergocalciférol (stérogyl, uvestérol, zyma D2), mais récemment des dérivés hydroxylés de la vitamine D3ont été mis sur le marché (dédrogyl à base de calcifédiol, rocaltrol à base de calcitriol, un-alpha à base de alphacalcidiol)

- La vitamine D peut être prise de manière isolée (ex : uvédose, uvestérol D, stérogyl,…) mais son efficacité est renforcée lorsqu’elle est associée dans les compléments alimentaires avec du calcium (ex : calcium vitamine D3) ou les vitamines A, C et E (ex : uvestérol ADEC).

- En France, il est conseillé de donner de la vitamine D durant les 2 premières années de la vie, puis durant les hivers, à raison de 100.000 U.I ou 200.000 U.I tous les 6 mois.

- Il faut souligner que les enfants originaires de pays tropicaux (dont la peau est pigmentée) et vivant en Europe ont besoin de quantités plus importantes de vitamine D, car leur peau filtre davantage les UV, ce qui réduit la production de vitamine D.

- Une exposition au soleil de 10 à 20 minutes peut permettre au corps de synthétiser la presque totalité de la vitamine D dont il a besoin. Et l’avantage, c’est que la vitamine D produite au cours de l’été est stockée et permet de couvrir les besoins de notre organisme durant l’automne et même une grande partie de l’hiver. Mais attention à l’abus de soleil, surtout entre 12h et 14h, car cela peut provoquer à terme un cancer de la peau ! Il faut donc prendre soin de protéger les enfants par un chapeau, un tee-shirt ou une crème solaire durant ces heures chaudes. Pour vous protéger, vous aussi pouvez utiliser desvitamines spéciales pour bronzer.

- Aux Etats-Unis, une recrudescence de rachitisme touche toutes les régions, y compris le sud ensoleillé. En cause, la carence en vitamine D. C’est pourquoi, en Amérique du Nord notamment, le lait et la margarine sont systématiquement enrichi en vitamine D. En revanche, en France, l’enrichissement des aliments en vitamine D n’est pas autorisé, sauf dans les laits pour enfants. Une circulaire du 13février 1992 impose aux fabricants d’ajouter 400 à 600 U.I de vitamine D /litre de lait infantile.



Vitamine C

La vitamine C est la vitamine la plus conseillée par les médecins, notamment à l'approche de l'hivers, ou en cas de fatigue passagère. Une consommation de 5 fruits et légumes frais permet d'apporter chaque jour une quantité suffisante de vitamine C.



La vitamine C, aussi appelée acide ascorbique, est certainement la vitamine la plus connue et la plus utilisée en complément alimentaire.

C'est une vitamine hydrosoluble, que le corps ne sait ni stocker ni fabriquer, et qui doit être apportée quotidiennement par l'alimentation.

La vitamine C est connue pour son action anti-fatigue, mais ce n'est qu'une des facettes de cette vitamine, qui dispose de très nombreuses actions, comme la prévention des petites maladies, type rhume ou maux de gorge, mais aussi des maladies cardio-vasculaires, ainsi qu'un fort rôle antioxydant, ...


Histoire de la vitamine C


L'histoire de la vitamine C est liée à celle du scorbut, une maladie qui frappait les marins, par manque de produits frais dans l'alimentation. La substance a été isolée en 1928 dans le jus de citron, et nommée acide ascorbique.



Dès l’Antiquité, on note l’existence d’une très grave maladie, lescorbut, caractérisée par des douleurs osseuses, des hémorragies gingivales et une forte anémie.
Cette maladie touchait de préférence les marins, et de manière générale toute personne privée d’aliments frais pendant trop longtemps.

Au 18ème siècle (dans les années 1750), un médecin de la marine anglaise, James Lind démontre l’efficacité de quelques gouttes de jus d’orange ou de citron dans le traitement préventif et curatif du scorbut. Il suffisait que les marins en absorbent quotidiennement pour se protéger et ne plus souffrir de cette maladie.

Ce n’est qu’en 1928 qu’un biochimiste hongrois, Albert Szent Györgyi, isole une substance cristalline du jus de citron qu’il dénomma « acide ascorbique » en référence à ses effets bénéfiques sur le scorbut.

L'acide ascorbique est appelé de manière plus courante « vitamine C».

Sa synthèse fut réalisée en 1933 par Reichstein et Haworth.

Il faut en outre rendre hommage à un chimiste américain, Linus Carl Pauling, double prix Nobel, à qui l’on doit l’essentiel de ce que l’on sait sur les vertus médicales de l’acide ascorbique.

Atteint d’un grave cancer et grand promoteur de la vitamine C, il n’hésita pas à en consommer de très fortes doses (plus de 10g/jour) afin de prouver l’efficacité de cette molécule.

Coïncidence ou pas, loin d’être emporté par la maladie en quelques mois comme le pronostiquaient ses médecins, il vécut jusqu’à l’âge de 90 ans….


Définition de la vitamine C


La vitamine C est une vitamine hydrosoluble, très présente dans les fruits et légumes frais. Tous les animaux et végétaux peuvent en produire, sauf les humains, qui doivent donc en consommer tous les jours, car le stock de vitamine C dans le corps est très faible.



La vitamine C existe sous la forme d’une poudre cristalline blanche ou jaune très pâle, ou de cristaux incolores, pratiquement inodores et de saveur acide.

C’est une vitamine extrêmement sensible : très hydrosoluble (soluble dans l’eau), stable à l’air sec et à la lumière dans sa forme pure et cristalline, mais beaucoup moins stable en solution aqueuse où elle est alors oxydée par l’air.

La vitamine C est rapidement détruite par la chaleur (elle se décompose en fondant vers 190°), la pasteurisation et les alcalis. C’est pourquoi on la conserve dans des flacons bien bouchés, dans un endroit frais et sec, à l’abri de la lumière.
En revanche, elle se conserve très bien dans un milieu acide (comme le fruit) et la lyophilisation et la surgélation des aliments n’entraînentaucune perte en vitamine C. Il convient néanmoins de manger les végétaux frais, car la vitamine C disparaît au fur et à mesure du flétrissement de ces derniers.

Il s’agit en fait d’un composé simple à 6 atomes de carbone, dérivé du glucose, que l’on peut obtenir soit en l’extrayant du fruit du piment (Capsicum Annuum) ou des cerises acérola, où elle existe en quantité importante, soit par synthèse notamment à partir du L.sorbose.

La vitamine C est synthétisée par les végétaux et la plupart des animaux, mais l’homme en est incapable. Il est donc indispensable d’enconsommer quotidiennement par le biais de l’alimentation et/ou de la supplémentation.

Elle est absorbée au niveau de l’intestin grêle (essentiellement au niveau du duodénum et du jéjunum proximal) et puis diffuse dans tous les tissus. Il y a environ 1500 mg de vitamine C stockés dans l’organisme, notamment dans les glandes surrénales, la rétine, l’intestin et l’hypophyse, mais aussi de manière moins importante dans le foie, les muscles et la cornée.

Les réserves ne sont pas très importantes et lorsque l’apport cesse, elles ne permettent de couvrir les besoins physiologiques que durant deux à trois semaines.
Ne s’accumulant pas dans l’organisme, si les apports sont supérieurs aux besoins et que les tissus sont saturés, l’excédent est alors éliminé par voie urinaire.


Propriétés de la vitamine C


La vitamine C, aussi nommée acide ascorbique est principalement connue pour son action anti-fatigue et tonifiante, mais ses propriétés sont multiples. Elle a un rôle sur l'assimilation du calcium et du fer, mais aussi pour lutter contre les petites maladies, ...



Ci-après la longue liste des rôles et actions de la vitamine C :

- La vitamine C a une action anti-oxydante propre lui permettant de neutraliser les radicaux libres responsables du vieillissement cellulaire. De plus, elle a une action sur la régénération de la vitamine E,principal antioxydant de notre organisme. Leur association permet donc de mieux lutter contre le vieillissement prématuré de nos cellules.

- Elle contribue au renforcement du système immunitaire :

- Elle stimule les défenses de l’organisme vis-à-vis des infections microbiennes de part son action sur la synthèse des anticorps et sa présence dans les globules blancs.

- L'acide ascorbique possède également un effet antiviral en favorisant la synthèse de l’interféron, ce qui lui permet de combattre certains cancers et leucémies et de lutter contre les problèmes d’arthrose, de goutte, de rhumatisme, d’asthme, d’allergies, d’ulcères, de diabète, de troubles de la grossesse, de parturition, d’autisme, de schizophrénie… et autres maladies graves.

- Elle joue un rôle dans la fabrication des globules rouges.

- La vitamine C favorise l’absorption digestive et l’utilisation du fer, ce qui contribue à accélérer la formation des globules rouges et donc de diminuer les risques d’anémie.

- Elle joue un rôle dans les réactions d’hydroxylation pour la formation de presque tous les tissus conjonctifs.

- Elle est nécessaire à la conversion de l’acide folique ou vitamine B9en sa forme active, à celle du tryptophane en sérotonine et à celle du cholestérol en sels biliaires.

- Chez l’enfant, l'acide ascorbique intervient dans le métabolisme intermédiaire de la proline, de l’adrénaline, de la tyrosine et des stéroïdes surrénaliens.
- La vitamine C favorise la formation du collagène, protéine indispensable à la construction et la restauration des tissus tels que la peau, le cartilage, l’os, les dents, le muscle, les vaisseaux sanguins….retardant ainsi leur vieillissement.

- L'acide ascorbique intervient dans la synthèse de la noradrénaline, qui permet une meilleure réactivité aux chocs et une meilleure concentration.

- Elle intervient dans de nombreuses sécrétions hormonales, principalement corticosurrénales et hypophysaires.

- Elle joue un rôle dans la synthèse des acides nucléiques.

- Elle intervient dans le métabolisme des lipides.

- La vitamine C favorise l’assimilation et la fixation du calcium dans l’os.

- Elle intervient dans la respiration cellulaire en tant que transporteur d’hydrogène.

- Elle a une activité antitoxique : elle transforme les métaux lourds, les substances cancérigènes (pesticides, toxines apportées par la pollution de l’air telles que le monoxyde de carbone et le dioxyde de soufre, celles apportées par le tabagisme comme les goudrons et la nicotine,…) et les toxines diverses en sels solubles, facilement éliminables par l’organisme.

- Des études cliniques préliminaires indiquent que la vitamine C aurait des effets anti-histaminiques : elle aurait la propriété de prévenir la production d’histamine et de réduire l’inflammation.

- La vitamine C a une action tonifiante et anti-fatigue.

- Elle améliorerait la qualité du sperme et augmenterait le nombre de spermatozoïdes.


Besoins quotidiens en vitamine C


Les apports journaliers recommandés (AJR) en vitamine C sont de 60mg pour un adulte, mais ces apports peuvent être largement augmentés. 1 gr de vitamine C est une bonne dose pour un sportif, et en cas de maladie, 10 à 20 gr par jour peuvent être utilisés pour guérir plus vite.



L’apport quotidien recommandé (AQR) en vitamine C est de 60mgpour un adulte.

La dose est augmentée à 100mg/jour pour un fumeur car on considère qu’une seule cigarette peut consommer jusqu'à 25% des AQR.

Les besoins en acide ascorbique sont augmentés de manière importante chez les sportifs.
De même, il est recommandé d’augmenter les apports (par l’alimentation et la supplémentation) à 500mg, voire 1gr/ jour, chez un adulte (250 à 500 mg/ jour chez un enfant), au cours d’infections, de stress ou de fatigue physique et intellectuelle, mais aussi en période de refroidissement, de manière préventive.

Augmenter la dose de vitamine C peut vous aider à éviter les petites maladies de l'hiver.

Age / EtatAJR en vitamine C
De la naissance à 1an30 à 35 mg
De 1 à 3 ans40 à 45 mg
De 3 ans à 15 ans45 à 60 mg
Femmes60 mg
Hommes60 mg
Femmes enceintes80 mg
Femmes allaitant95 mg
Fumeurs100 à 200 mg
Sportifs800 à 1000 mg


SE SOIGNER AVEC LA VITAMINE C :



En cas de maladie bénigne, utiliser la vitamine C à haute dose (10 à 20gr/ jour pendant quelques jours) peut aider l’organisme à faire disparaître cette maladie plus rapidement.

L’idée est d’arriver à la dose de tolérance / saturation du corps, c’est-à-dire à la dose maximale d'acide ascorbique qu’il peut absorber sans désagrément.

Pour cela, on augmente le dosage jusqu’à avoir pour effet indésirable des selles liquides, signe que le corps est à saturation. Puis on diminue la dose de quelques grammes les jours suivants de manière à stopper les effets indésirables.
On obtient ainsi la dose thérapeutique maximale de vitamine C.

Les recommandations officielles précisent qu’il est indispensable de consommer au moins 5 fruits et légumes par jour, ce qui correspond en moyenne à un apport quotidien de 200mg de vitamine C.


Carence en vitamine C


Une carence en vitamine C peut avoir de graves répercutions sur la santé, pouvant mener à la mort. Le scorbut est une maladie grave, provoquée par un manque de vitamine C. Pour éviter cette maladie, il est nécessaire d'apporter au moins 10mg de vitamine C par jour.



Chez le nourrisson, des carences s’observent uniquement chez ceux qui sont nourris artificiellement avec des laits pasteurisés (la pasteurisation détruit la vitamine C) ou des farines sans suppléments vitaminiques.

Chez l’adulte, des troubles s’observent après quelques mois de régime carencé chez des personnes ayant une alimentation constituée exclusivement de produits de conserve, sans apport de végétaux frais.

Une hypovitaminose C légère se manifeste par :
- Des troubles cutanés, une cicatrisation lente.

- Une dentition défectueuse avec une gingivite congestive ou hémorragique.

- Une mauvaise croissance des os.

- Une anémie avec une fatigue extrême.

- Une augmentation de la réceptivité face aux différentes infections (bactéries, virus, champignons, parasites).

- Un manque d’appétit et une perte de poids.

- De fortes céphalées, des troubles du sommeil.

- Des palpitations cardiaques.

- Une mauvaise concentration, un manque d’application au travail.

- Une certaine irritabilité, voire une dépression.

- Des défauts de formation du cément intercellulaire.

La carence grave en vitamine C provoque chez le nourrisson, la maladie de Barlow et chez l’adulte une maladie appelée le scorbut. Le scorbut a pratiquement disparu dans les pays occidentaux. Cette maladie se traduit par :
- Des gencives tuméfiées, des caries.

- Des hémorragies diverses (stomatite hémorragique, hémorragies sous-cutanées, digestives et musculaires).

- Des douleurs articulaires et osseuses.

- Une dégénérescence des muscles et des cartilages.

- Une fragilité capillaire (ecchymoses au moindre choc).

- Une anémie, une inappétence, une perte de poids.

- Des états fébriles infectieux, de la fièvre.

- Des troubles digestifs.

- De la tachycardie.

Le dernier stade est la mort si jamais un traitement n’est pas mis en place.

Chez l’enfant, il existe :
- Une anémie.

- Un arrêt de la prise de poids.

- Des troubles osseux avec des risques de fractures spontanées.

- Des troubles de la formation des dents.

- Des troubles digestifs.

Le dosage de l’acide ascorbique dans le sang (la normale est de 10mg/ litre) et dans les urines confirme le diagnostic.

Le traitement consiste en l’administration de vitamine C sous forme de jus de citron, de jus d’orange, de légumes frais ou de préparation pharmaceutique. Un apport de 10mg/ jour est jugé suffisant pour prévenir le scorbut et 60mg/ jour pour protéger l’organisme de l’hypovitaminose.


Excès de vitamine C


La vitamine C n'étant pas stockée par l'organisme, les risques pour la santé sont très faibles. Même à des doses de plusieurs dizaines de fois les AJR, la vitamine C sera sans effet indésirable chez la plupart des gens.



L’organisme éliminant par voie urinaire le surplus de vitamine C, il n'existe donc que très peu d’effets indésirables, car cette vitamine n'est pas stockée par le corps.

A fortes doses, supérieures à 1gr / jour, il existe une possibilité de troubles digestifs (brûlures gastriques, diarrhées), de troubles urinaires (formation de lithiases oxaliques, cystiniques et uriques) et un léger effet excitant empêchant l’endormissement.
La prise de doses massives (10 fois les AJR en vitamine C et jusqu'à 150 fois) peut parfois chez certaines personnes entraîner des problèmes de diarrhées, un accroissement de la mobilisation des minéraux des os, une augmentation de la coagulation, une élévation de la concentration d’acide urique, une crise de goutte, la formation de calculs rénaux.

Néanmoins, chez la plupart des gens, une dose très importante, deplusieurs grammes de vitamine C par jour sera sans aucun danger pour la santé ni effet indésirable.


Sources alimentaires de vitamine C


La vitamine C est une vitamine très présente dans l'alimentation ... à condition de consommer suffisamment de fruits et légumes frais. Les aliments les plus riches en vitamine C sont la cerise acérola et le kiwi.



La vitamine C est apportée par l’alimentation en abondance.

On la trouve essentiellement dans les végétaux, fruits et légumes frais :

- Les fruits frais : particulièrement les agrumes tels que l’orange, le citron, le pamplemousse, la mandarine ... mais aussi les fruits rouges : la fraise, la framboise, le cassis, la groseille, la cerise ... et la mangue, la goyave, le kiwi, le melon, l’abricot. Parmi les fruits courants, les plus riches en vitamines C sont la cerise acérola et le kiwi.

- Les légumes frais : les légumes verts tels que les épinards, le cresson, le persil, les haricots verts, les petits pois… la tomate, le poivron rouge et vert, l’asperge, l’aubergine, le navet, le poireau, le radis, l’oignon, l’artichaut ... et les différentes variétés de choux : chou-fleur, choux de Bruxelles, chou vert, brocoli.

- Les pommes de terre.

- Les graines, mais uniquement si elles sont germées.

La vitamine C est présente en moindre quantité dans les aliments d’origine animale : les abats (foie), la viande (bœuf, porc), la volaille (canard), le poisson (saumon, thon,…), les crustacés (huîtres), le lait…

AlimentTeneur en vitamine C
Acérola (100g)1000 mg
Cynorrhodon ou baie d’églantier (100g)750 mg
Argousier (100g)700 mg
Goyave (100g)200 mg
Cassis (100g)200 mg
Poivron rouge (100g)190 mg
Persil (100g)170 mg
Jus d’orange (250ml)100 mg
Orange (1)95 mg
Poivron vert (100g)90 mg
Citron (1)85 mg
Brocolis cuits (100g)75 mg
Chou-fleur (100g)60 mg
Choux de Bruxelles cuits (100g)60 mg
Fraises (100g)55 mg
Kiwi (1)55 mg
Cresson (100g)55 mg
Epinards cuits (100g)51 mg
Asperges (100g)33 mg
Foie de veau (100g)32 mg
Petits pois frais (100g)27 mg
Melon (100g)25 mg
Tomate (1)23 mg
Pommes de terre (100g)20 mg
Haricots verts (100g)19 mg
Poireau (100g)18 mg
Abricot (100g)10 mg
Artichaut (100g)9 mg
Pomme (1 grosse)7,5 mg
Potiron (100g)7 mg
Comté (30g)5 mg
Yaourt (100g)2 mg



Prendre tous les matins un jus d’orange frais et manger des légumes et des fruits frais à chaque repas permet de combler très largement les apports nutritionnels recommandés en vitamine C.


Indications thérapeutiques de la Vitamine C


De part ses nombreuses propriétés et actions, la vitamine C est très souvent utilisée et conseillée par les médecins pour soigner ou prévenir diverses maladies, comme les infections virales ou les maladies cardio-vasculaires.



Dans de très nombreux cas, la vitamine C peut être utilisée en usage thérapeutique, et donc prescrite par un médecin pour soigner divers troubles :

- Traitement prophylactique et curatif de la carence en vitamine C, responsable essentiellement du scorbut.

- Traitement d’appoint de l’asthénie fonctionnelle, du surmenage physique et intellectuel.

- Infections virales telles que la grippe, la rhinite, la sinusite, les maux de gorge, l’herpès labial, les aphtes, la mononucléose…et les infections microbiennes comme la cystite, la tuberculose. Son action anti-infectieuse permet surtout de réduire sensiblement la durée et l’intensité des symptômes de la maladie.

- La vitamine C peut être utilisée pour lutter contre les maladies infectieuses hyperthermiques : de part son action corticotrope, c’est-à-dire permettant la sécrétion des hormones corticales, la vitamine C évite l’épuisement corticosurrénal.

- Gingivites.

- Maladies allergiques : asthme, urticaire, ...

- Cicatrisation des plaies et des brûlures.

- Rhumatisme articulaire aigu.

- Traumatismes et surmenage musculaire.

- Athérosclérose (son association avec la vitamine E ralentit la progression de la maladie).

- Prévention et traitement des maladies cardio-vasculaires.

- Cataracte (retarde son apparition).

- Psoriasis.

- Troubles hépato-digestifs de l’alcoolisme.

- Traitement de la méthémoglobinémie, une maladie du sang.

- Intoxication alimentaire ou médicamenteuse.

- Diminution du taux de cholestérol.

- Infertilité masculine.

- Prévention et traitement de certains cancers, à fortes doses. Indication néanmoins très controversée, cette efficacité de la vitamine C dans le traitement des cancers n'est pas encore suffisamment documentée dans la presse scientifique.


Surveillance du taux de vitamine C


Quand l'activité sportive est importante, que l'on fume, ou à partir d'un certain âge, il est important de surveiller son apport en vitamine C, pour ne pas risquer de carence.



Certains individus, de part leur âge, leur état physiologique ou leur activité, doivent surveiller leurs apports en vitamine C, pour être certain de ne pas souffrir de carence.

- Chez les femmes enceintes et allaitant : des quantités suffisantes sont nécessaires pendant ces deux périodes, mais il faut éviter cependant des doses excessives et respecter les AQR en vitamine C.

- Chez les fumeurs car le tabagisme diminue le taux de vitamine Cdans l’organisme.

- Chez les sportifs car ils consomment une grande quantité d’aliments qu’ils brûlent immédiatement, ce qui augmente leurs besoins notamment en vitamine C.

- Les personnes consommant peu ou pas de produits frais, de fruits et de légumes frais risquent très sérieusement de manquer de vitamine C.

- Les besoins sont augmentés chez les alcooliques chroniques, chez les individus ayant un déficit d’absorption, dans le fonctionnement excessif de la thyroïde (hyperthyroïdie ou maladie de Basedow), les maladies inflammatoires, les brûlures et les opérations (pour optimiser la cicatrisation), dans les diarrhées chroniques et la sprue (ces maladies diminuent l’absorption de la vitamine C) lors de la prise d’uncontraceptif oral.

- Chez les personnes stressées.

- Certaines affections sont susceptibles de modifier les effets de la vitamine C : calculs rénaux (une dose supérieure à 500mg de vitamine C favorise la formation de calculs), diabète sucré (la vitamine C peut modifier certains tests pour déceler la présence de sucre dans les urines), une carence en G6PD ou glucose-6-phosphate déshydrogénase ( chez les sujets atteints de cette anomalie congénitale rare, la vitamine C peut provoquer une anomalie hémolytique).

- Chez les nourrissons : le lait de vache contient 4 fois moins de vitamine C que le lait maternel.

- Chez les sujets ayant une surcharge en fer : la vitamine C augmentant l’absorption du fer, sa prise quotidienne peut provoquer une intoxication par le fer.

- Chez les personnes âgées.

- Si prise excessive de thé, de café ou de produits épicés car ils peuvent alors irriter l’appareil digestif de manière importante et gêner l’assimilation des nutriments essentiels dont fait partie la vitamine C.


Derniers conseils sur la vitamine C


Pour clore ce dossier, voici 8 conseils et informations complémentaires sur la vitamine C, pour vous permettre d'utiliser au mieux cette excellente vitamine.



Quelques derniers conseils sur la vitamine C :

- En raison d’un léger effet stimulant, il est souhaitable de ne pas prendre de supplémentation en vitamine C en fin de journée. Prise le matin la vitamine C pourra même vous aider à dormir, car elle a une action déstressante.

- Attention ! consommée à fortes doses (supérieures à 2g /jour) la vitamine C peut interférer avec les tests biologiques suivants : dosage de la créatinine et dosages sanguins et urinaires du glucose. Attention pour les diabétiques.

- On considère que chaque cigarette consomme 25% des AJR !

- Il est préférable de consommer de la vitamine C naturelle (cerise acérola) car elle est mieux assimilée par l’organisme. En effet, même si la molécule d'acide ascorbique est la même, la vitamine C naturelleest toujours accompagnée d'autres éléments, qui facilitent son assimilation.

- La cuisson et l’eau détruisant la vitamine C, il est préférable de procéder à une cuisson de courte durée et avec le moins d’eau possible. Pour préserver la vitamine C dans les aliments, pourquoi ne pas pratiquer la cuisson à la vapeur ou éventuellement au micro-onde par exemple !
- Il est important de consommer très rapidement les fruits et les légumes car la teneur en vitamine C diminue progressivement jusqu’à disparaître après quelques jours seulement.

- Faire attention lors de la prise de fortes doses d’aspirine, car cela peut diminuer l’absorption digestive de la vitamine C.

- L'acide ascorbique est très employé en tant qu’additif alimentaire : il s’agit du E300 qui évite le brunissement des fruits.